mercredi 7 mars 2012

Hommage ému à Rémi Ochlik


"Très, très grand photographe", "talentueux", avec "une belle audace" : éloges et témoignages se sont succédés aujourd'hui, lors d'une cérémonie émouvante, en présence de proches et nombreux collègues en hommage à Rémi Ochlik, ancien élève de Saint Pierre Chanel (promo 2001)

Une photo de Rémi, un appareil à la main, a accompagné cet hommage qui a réuni plus de 200 personnes au musée du quai Branly à Paris.
Présentée par Jean-François Leroy, président du festival de photojournalisme Visa pour l'Image, la cérémonie a été jalonnée de projections des photos de reportage de Rémi , très applaudies, et de nombreux hommages, souvent au bord des larmes, rendus par la profession, ses amis ou sa famille.

"J'ai tenu à être avec vous aujourd'hui pour exprimer toute ma solidarité à sa famille, à ses proches, à sa compagne, à ses collègues, et à toute une profession dont il aura incarné si fortement la noblesse, et le besoin que nous avons d'elle", a souligné le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.
"Son parcours s'est arrêté à Homs, en Syrie, où la répression par la terreur s'accompagne de l'assassinat de ceux qui incarnent la liberté de la presse", a ajouté le ministre.

"Je crois que tu rêvais d'être un très, très grand photographe. Tu peux partir tranquille, tu l'étais déjà", a déclaré de son côté, très ému, la gorge nouée, le photographe William Daniels, qui a partagé les derniers jours de la vie de Rémi Ochlik et rentré de Syrie avec la journaliste du Figaro Edith Bouvier.
De nombreux récits, anecdotes, témoignages de ses confrères, ayant parfois frôlé la mort à ses côtés lors de reportages, se sont succédé. Caroline Poiron, la compagne de Gilles Jacquier, reporter de France 2 également tué en début d'année en Syrie, a tenu aussi à témoigner.

"Cibles"


"L'assassinat d'un photojournaliste en Syrie nous concerne tous, elle concerne la République", a souligné de son côté Olivier Royant, le directeur de la rédaction de Paris Match, qui avait commandé son dernier reportage au jeune photographe.

"Le prix payé par notre profession, pendant ces mois de conflit, est très lourd. Ces disparitions nous laissent KO, elles nous font douter", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, sur les lignes de front, les photojournalistes et reporters d'images ne sont plus considérés comme des observateurs. Ils sont devenus des cibles".
Pour lui, Rémi Ochlik était "l'un des photojournalistes les plus talentueux, parmi cette génération qui a éclos avec le printemps arabe (...) Il suivait un rêve d'enfant, il était poussé par la passion du grand reporter".
"Pour Rémi, la guerre était une obligation, malgré le risque", a-t-il ajouté, soulignant que le jeune photographe "avait une belle audace, mais n'était pas une tête brûlée".
Passionné par son métier, Rémi Ochlik avait cofondé en 2005 l'agence IP3 Press, dont l'objectif est de couvrir l'information à Paris et les conflits dans le monde.
Lauréat en février du World Press Photo pour ses reportages en Libye, il avait travaillé en RD Congo en 2008, à Haïti en 2010 avant de couvrir tous les théâtres du Printemps arabe.

Ses obsèques ont eu lieu ce matin. Sa dépouille était arrivée dimanche matin à Paris avec celle de la journaliste américaine Marie Colvin.

Source AFP

Rémi restera dans nos coeurs et dans nos pensées. Encore toutes nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. RIP.


Barthelme Maxime (promo 2009) via Facebbook et Linkedin

L'hommage rendu ce soir à Rémi Ochlik au Quai Branly à Paris fut à la fois très beau et très émouvant. Je ne le connaissais pas, mais en tant qu'ancien de Chanel et Photographe (amateur pour ma part), je me sentais le devoir d'aller lui rendre hommage moi aussi.
Il avait un talent fou en photo, et d'après les discours des dizaines de personnes qui sont venu témoigner ce soir, il s'agissait pour sûr d'une personne remarquable.
Courage à sa mère, à sa copine Émilie et à ses amis.

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